Pour la première fois, l’AACC publie une étude économique et financière du secteur des agences de communication. Une vue dynamique de 2007 à 2015, réalisée en collaboration avec l’Observatoire Com Media et Altares.
- Contexte et méthodologie
Nouveaux concurrents, nouveaux outils, nouvelles technologies ou encore nouveaux métiers, ont amené les agences de communication à transformer leur modèle opérationnel et, en conséquence, économique.
Ce premier Observatoire Economique des Agences de Communication de l’AACC fondé sur des données financières, permet d’objectiver ces transformations grâce à un diagnostic, précis, dynamique et inédit portant sur les 9 années qui ont suivi la crise de 2007.
Cette étude permet également de donner aux agences de communication de nouveaux moyens d’anticiper les transformations futures. Elle délivre aussi les indicateurs rationnels qui manquaient jusqu’alors au dialogue entre agences et commanditaires :
– Chiffres clés du secteur agences
– Profil des entreprises et leur expertise
– Données économiques dynamiques
– Ratios et indicateurs financiers
Les données prises en compte sont issues de chiffres publiés par les entreprises du secteur des Agences de communication (soit 14 876 entreprises dont 23% publient leurs comptes) et met en perspective le comportement économique et financier d’un échantillon de 415 agences(75% publient leurs comptes) membres de l’AACC ou identifiées comme significatives du marché des agences de 2007 à 2015, et qui représentent un chiffre d’affaires de 4.8 milliards d’€ en 2015, soit 77% du CA de 6.4 milliards d’€ de l’ensemble des comptes publiés par les agences.
• Les principaux enseignements
Sur cette période, la marge brute a progressé de 26.0%, soit approximativement 2.9% par an en moyenne, correspondant à 1.5% hors inflation. Les coûts ont, eux, progressé de 30.0%, soit 3.5% par an en moyenne, correspondant à 2.0% hors inflation.
Même si une amélioration semble s’esquisser à partir de 2015, les capitaux propres ont stagné. Les nécessités du financement des opérations ont donc été traitées autrement, pour l’essentiel par l’endettement opérationnel qui a augmenté de 2/3.
En matière d’exploitation, le fait le plus notable est que la rémunération moyenne par ETP a très faiblement augmenté pour s’établir à 50K€ annuels. L’effectif global et le volume de jours travaillés ont cependant augmenté de 22.0%. Dans cet ensemble, les TPE ont beaucoup plus souffert que les PME et ETI.
La profession ayant une profitabilité située en moyenne à 4.9% sur la période, avec une tendance baissière l’amenant à 3% en 2015, pour 8.0% en 2007, c’est donc bien sa capacité d’investissement qui est potentiellement altérée, ce qui obère son futur. Les salaires y stagnent relativement, ce qui compromet la capacité à attirer de jeunes talents, mais les tâches multiples et complexes ont fait augmenter les effectifs et ont eu pour conséquence une augmentation de la productivité.
Ces résultats démontrent une pression importante qui pèse sur les agences, partenaires indispensables des annonceurs dans la construction de marques et d’entreprises fortes.
Pourtant, l’intensification de la concurrence entre les annonceurs fait de la communication un outil encore plus crucial qu’auparavant. La fragilisation des agences met en péril le futur des annonceurs. C’est fort de ce constat que l’AACC souhaite créer avec les entreprises annonceurs les nouvelles conditions d’une croissance partagée.
Les données de cette étude ne sont que partiellement publiques, l’intégralité des résultats est réservée aux membres de l’AACC.
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